Des Syriens ainsi renvoyés ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient été arrêtés par des responsables turcs à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans la rue, puis détenus dans des conditions déplorables, la plupart d’entre eux étant passés à tabac et victimes d’abus, puis forcés de signer des formulaires de retour volontaire, emmenés par la route vers des points de passage de la frontière vers le nord de la Syrie et contraints de la traverser sous la menace des armes.
Entre février et août, Human Rights Watch a mené des entretiens, par téléphone ou directement en Turquie, avec 37 hommes et 2 garçons syriens qui avaient été enregistrés pour bénéficier d’une protection temporaire en Turquie. Human Rights Watch s’est également entretenu avec sept membres des familles de plusieurs hommes et d’une femme, réfugiés syriens, que les autorités turques ont renvoyés dans le nord de la Syrie pendant cette période.
Human Rights Watch a envoyé des lettres, contenant des constatations et des questions, à la Commission européenne, à la Direction générale de la Commission européenne pour la migration et les affaires intérieures et au ministère turc de l’Intérieur. Human Rights Watch a reçu une réponse de Bernard Brunet, de la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement de l’UE. Le contenu de cette lettre est reflété dans la section concernant les centres de tri et de renvoie.
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